Sculpture "Lorrkon (Hollow Log / Tronc Funéraire)" de Simone Namunjdja
Maningrida Arts & Culture
Regular price
€390.00
Sale
Simone Namundja (1997)
Sculpture "Lorrkon (Hollow Log / Tronc Funéraire)"
Pigments naturels d'ocres peints sur tronc d’eucalyptus tetradonta creusé naturellement par les termites.
Approx. 55 x 17 x 17 cm
Description :
L'artiste a réalisé une sculpture d'un Tronc Funéraire portant des motifs de clan et des marqueurs stylistiques qui lui sont propres.
Simone Namunjdja utilise la technique du 'rarrk', ou hachurage abstrait, pour représenter le motif de l'ancêtre totemique du Corbeau appelé "Djimarr". Aujourd'hui, cet être existe sous la forme d'un rocher, qui est submergé en permanence au fond de la rivière Kurrurldul au sud de Maningrida. On dit que le rocher "Djimarr" se déplace et émet un doux hululement la nuit. La pierre elle-même et la zone qui l'entoure sont considérées comme sacrées. La peinture représente le rocher au fond du ruisseau Kurrurldul, qui est la transmutation finale de l'ancêtre créateur "Djimarr". Enfin, le motif utilisé ici est également celui du corbeau utilisé lors de la cérémonie sacrée de Mardayin, une grande cérémonie régionale de patriotisme qui est encore pratiquée de temps en temps dans le centre et l'est de la Terre d'Arnhem.
L'œuvre est inspirée de la cérémonie du Lorrkon, ou tronc cercueil, qui est l’ultime célébration d’une succession de rituels funéraires réalisés par les peuples de la Terre d’Arnhem. Lors de cette cérémonie, les ossements du défunt sont placés dans un tronc d’arbre rongé par des termites, le Stringyback (Eucalyptus tetradonta) et orné d’emblèmes totémiques claniques peints à la main. Le tronc est ensuite enfoui dans le sol où il se décompose lentement au fil de nombreuses années.
En Terre d’Arnhem occidentale, la cérémonie du Lorrkon comprend des chants sacrés entonnés au rythme des karlikarli, une paire de boomerangs sacrés utilisés comme percussions. Au dernier soir de la cérémonie, les danseurs se parent de duvet de kapok ou, de nos jours, de laine de coton et conduisent les dernières étapes du rituel dans le secret d’un campement masculin séparé. La cérémonie entière peut s’étendre sur une période de deux semaines, mais lors de la dernière nuit, les ossements du défunt jusqu’alors conservés dans une écorce ou, aujourd’hui, enveloppés dans un linge et gardés dans un sac, sont sortis, peints d’ocre rouge et placés dans la cavité du tronc. Cette cérémonie peut se dérouler plusieurs années après que le défunt est mort.
Aux premières lueurs du dernier jour de la cérémonie, les hommes apparaissent, quittant leur campement secret dans le bush et transportant le Lorrkon jusqu’au campement des femmes. Les deux groupes s’interpellent au moyen d’appels rituels distincts. Le tronc cercueil est placé dans un trou creusé à cet effet par les femmes ; lorsqu’il est érigé bien droit, celles des femmes qui possèdent un lien de filiation particulier avec le défunt dansent autour du tronc, dans une chorégraphie alternant sauts et pas plus traînants. Le Lorrkon est ensuite souvent recouvert d’une bâche et abandonné à une lente décomposition.
Aujourd'hui, les lorrkon qui parcourent le monde en tant qu'œuvres d'art sont l'incarnation de la culture riche et vivante de la Terre d'Arnhem. Ce ne sont pas des objets rituels en soi, mais des vaisseaux qui renferment l'essence spirituelle et artistique des peuples aborigènes de la Terre d'Arnhem, des métaphores du croisement des cultures.
Provenance : Maningrida Arts & Culture (centre d'art aborigène officiel), Maningrida, Territoire du Nord, Australie.
Documentation : L'oeuvre est accompagnée du certificat d'authenticité du centre d'art aborigène officiel dont l'artiste fait partie.
Disponibilité et livraison : L'oeuvre peut être collectée gratuitement à la galerie, sur rendez-vous uniquement, ou livrée à domicile.
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